Qui aurait pu me dire qu’à l’âge de mes 21 ans tout allait basculer ? Qu’un accident de voiture pouvait détruire plusieurs vies ? Pas seulement celle de mes parents où du conducteur en face, mais également toutes une famille ? Si un jour on aurait pu me prévenir de ceci, certainement que je ne l’aurais pas prit au sérieux. Moi qui rêvais de devenir policier, j’ai dû changer mes projets. Avant je n’avais pas réalisé tout ce que mes parents pouvaient faire pour les traitements de ma petite sœur, mais maintenant que c’est à moi d’assurer qu’elle ait tout, c’est un vrai enfer. J’essaie toujours qu’elle ne se fasse pas de soucis, de la rassurer, que tout va bien et pourtant je remue ciel et terre pour arriver à tout payer. A vrai dire, malgré quelques situations parfois plus difficile, pendant quelques années, j’arrivais tout de même à bien gérer le temps que je m’occupais d’Alicia, de mon travail dans un fast food du coin et parfois d’autres petits boulots fait au noir pour me faire des sous plus rapidement. J’avais même réussis à économiser assez pour essayer d’autres traitements à ma sœur, qui étaient bien plus cher, mais peu importe, tout ce que je désirais c’était qu’elle puisse un jour rester plus de trente minutes à l’extérieure sans que cela ne devienne dangereux pour elle.

Pourtant récemment l’état d’Alicia empira et j’ai dû l’emmener d’urgence à l’hôpital où elle est maintenant déjà plus de trois mois, donc un passé dans le coma. Je ne savais plus trop quoi faire pour que les choses ailles mieux, les traitements qu’elle prenais jusqu’à présent ne lui faisaient plus d’effet et les autres, je n’avais pas les moyens de me les avoir. C’était déjà un miracle pour moi que l’hôpital gardait ma sœur chez eux, malgré les difficultés financière que j’avais mais les médecins ne pouvaient pas faire bien plus.

Je ne suis pas dû genre à me plaindre, ni à m’apitoyer sur mon sorts, mais un soir, j’ai craqué, j’en pouvais plus et certainement que les plusieurs verres d’alcool y aidait pas mal. Comme de centaines de clients qui venaient dans ce bar, j’étais devenu un de ceux qui déballait ses misères dans le vide. Le barman m’offrit même un verre gratuitement, mais pas sûr que ça m’ait aidé. Pourtant l’homme à côté de moi au bar, que je n’avais même pas remarqué, me passa une serviette avec une adresse et un nom marqué dessus, en me disant que là on pourrait m’aider. Ce ne fut que le lendemain après que ma migraine soit un peu passé que je m’intéressais à cette dite serviette. Je ne savais pas vraiment si c’était une bonne idée, mais vous l’avez remarquez, j’aurais pu tuer pour assurer que ma sœur puisse vivre.

Ce fut donc le jour même que je parti pour ce fameux endroit, où deux mecs baraqués ne manquèrent pas de m’agripper en me demandant ce que je venais faire là. Il n’y avait pas de doute, je savais bien dans quoi j’allais m’embarquer. Je leur dis que je voulais voir ce Gage, bizarre comme nom soit dit en passant, mais bon… Et voila comment je m’étais retrouvé en face du type qui avait facilement le destin de ma sœur entre ses mains. Payer un bon traitement ne devait qu’être un petit chatouillis dans le portefeuille de ce mafieux. Le problème se posait sur le fait, que ce n’était pas un emprunt, mais un traitement en continue et à la question du remboursement, je savais très bien que je n’avais absolument pas les moyens de rembourser quoi que ce soit. Il m’aurait fallu certainement trois ou quatre vie, d’un salaire ridicule du fast-food, pour rembourser tout ce que ce mafieux allait dépenser pour aider sa sœur. Tout ce que j’avais à proposer c’était… moi. Je vendais mon âme au diable certainement, mais l’important pour moi, ce n’était pas ma propre personne, mais ma sœur. Je n’étais même pas sûr en proposant cela que ça marcherait, après tout, je ne voyais pas non plus ce que je pourrais offrir a part travailler pour lui, mais ce mafieux avait certainement assez d’hommes de mains vu combien étaient présent dans la pièce. Certains de ceux-ci en avaient même rit à ma proposition et à ce moment, même si je ne montrais rien, j’avais tout de même peur de ce qui pourrait arriver. Pas à cause de moi, mais peur d’avoir prit le risque d’abandonner ma sœur, si les choses tourneraient mal. J’aurais dû y réfléchir avant et agir moins sur le coup de tête, mais maintenant c’était fait et j’espérais juste pouvoir sortir d’ici en un morceau.

Et voila qu’a mon grand étonnement, le mafieux accepta ma proposition. Le sourire de celui-ci ne me disait rien qui vaille, mais il acceptait d’aider ma sœur et c’était tout ce qui importait, n’est-ce pas ?