« Castiel… Cast’ tu fais quoi ? » « Rien qui soit assez simple pour que tu comprennes. », rétorqua-t-il tout en continuant de pianoter sur son clavier d’ordinateur, fixant le codage qui s’affichait doucement. La blondinette lâcha un soupir et se laissa tomber sur le lit du jeune homme. Castiel continuait de coder, pendant une heure durant tandis que la jeune femme se faisait les ongles. Harvard. Le jeune homme avait réussi à décrocher une bourse d’étude pour cette faculté, et autant dire qu’il en était heureux. Qui n’a jamais songé de fouler les pas de Mark Zuckerberg et de Bill Gates ? En tout cas, c’était les 2 idoles de Castiel. Et il comptait bien prouver qu’on pouvait réussir, qu’on pouvait être multimillionnaire si on avait le talent. Et le jeune étudiant savait qu’il avait ce talent, et il était en train de le prouver… Il mettait en place un projet depuis maintenant 2 mois. Son été ? Il l’a passé enfermé à travailler sur son projet : Fantastic Meeting. Ca consistait à programmer un site de rencontre pour étudiants, avec une représentation avatar personnalisé en plus de mettre en place un système de jeu et de quête. Chercher l’amour, à faire des rencontres, tout en se prenant pour des guerriers, princesses et compagnie. Joue et rencontrer, n’est-ce pas une magnifique combinaison ? Il y croyait dur comme fer en tout cas. Mark faisait actuellement un buzz avec son facebook, lui ferait un buzz avec fantastic meeting… « Castiel, tu viens merde ? J’me fais chier. » . Le grand brun se tourna vers elle, un sourcil levé avant de dire avec un sourire en coin : « Seulement si on baise. »


Il la fixait, longuement, affichant un petit sourire provoquant. Tournant son doigt autour du culot de sa bouteille de bière, il attendait qu’elle lève de nouveau le regard. Elle était attablée plus loin, sa blonde. C’était une fille qu’il avait remarqué depuis un moment, et il avait la certitude qu’elle avait flashée sur lui. Mais aucun des deux ne venait vers l’autre. Alors ce soir là, ce fût provocation sur provocation, jeux de regards, frôlement de corps lors de leur déplacement étrangement commun pour se rendre au bar. Et puis il la vit se diriger vers les toilettes. Castiel se leva subitement, laissant ses collègues à la table puis se dirigea vers les toilettes à son tour. Il attrapa la main de la blondinette avant qu’elle ne rentre dans les toilettes et la plaqua contre le mur. Leurs lèvres proches, tous deux affichant un sourire qui voulait en dire long, il finit par murmurer : « C’est toi Luna sur FM, je me trompe.. ? », elle le fixa de ses yeux bleuté, longuement, avant de répondre avec un sourire : « Peut être bien… C’est toi la tronche derrière le site ? » « Peut être bien… », répondit-il avec un sourire tranchant. Il frôla ses lèvres, en captura une entre les siennes avant de se reculer, toujours ce même sourire taquin sur le visage : « Tu baiserais pour des armes illimités ? ». Elle commença à rire tout en s’approchant de lui et le plaqua à son tour contre le mur avant de lui murmurer à l’oreille, tout en posant sa main près de son entre-jambe : « Tu vas ramer, Castiel Wright, si tu me veux, il te faudra bien plus que ton masque de garçon mal-baisé par les filles du campus… ». Et elle le regarda avec un sourire avant de s’éloigner, le laissant là. Castiel la regarda partir, parcourant ses formes du regard avant de lâcher un soupir amusé. Il rejoins ses potes à sa table avant de déclarer : « Elle sait qui je suis. » « Qui ne te connait pas ici en même temps, Castiel ? Tu es le plus gros programmeur de seconde année, tu fais un show à toi tout seul avec ton programme. », il s’ouvrit une bière pleine qu’il y avait sur la table du pub et répondit : « Ouais mais elle… Ce n’est pas pareil. C’te fille, je l’aurais. Je ne supporte pas qu’on me résiste comme elle le fait, et tu verras… Je l’aurais. ». Il la fixa de nouveau et afficha un sourire en coin quand elle le regarda. Il ne se doutait pas de son avenir avec elle, non.


« Monsieur Wright. Ce n’est pas compliqué. Si vous acceptez de nous vendre votre projet, nous l’intégrerons dans le jeu en ligne, et vous gagneriez des millions et des millions de dollars en acceptant de nous laisser les brevets de Fantastic Meeting. ». Castiel regardait la jeune femme, assise à son bureau avec ses lunettes et son tailleur noir. Il perçu ses mains qui tremblaient légèrement. Elle avait à marchander avec lui, et elle savait que ça ne serait pas tâche facile. Castiel fini par croiser les doigts tout en penchant sa chaise en arrière, gardant appuie avec ses pieds avant de répondre, avec un sourire agaçant pour les autres sur son visage : « Mais en gardant mes brevets, mademoiselle truc, je gagne des milliards et des milliards… Fantastic meeting s’étend dans toutes les universités du monde. Nous avons des français, des turques, et même des chinois qui commencent à s’inscrire. J’ai un siège basé à Boston, avec une quinzaine d’employés qui bossent pour moi et qui me rapportent bien plus que le chèque en toc que vous venez de me proposer… Alors mademoiselle truc, si je peux… » « Brightside, mademoiselle brightside. », cingla-t-elle sur un air agacé tandis qu’il gardait ce sourire : « Si vous préférez. Si je peux me permettre, votre jeu vidéo n’a en plus pas d’avenir. Vous direz à votre fournisseur qu’imiter les sims est une plaisanterie et qu’il faut arrêter de rêver. Et surtout, d’espérer que je vende mon bébé à des plans foireux sans avenir pour faire un flop genre Léa passion. ». Et la jeune femme se leva, furax, lui serra la main et partit de la chambre étudiante de Wright. Castiel afficha un sourire de vainqueur et s’étira tandis qu’on toqua à sa porte. Il se tourna vers le nouvel arrivant, qui n’était autre que Bluenn. Le jeune homme de 22 ans afficha un grand sourire avant de tendre les bras : « La plus belle… Ca va madame Wright ? » « Et vous monsieur Wright ? Vous avez torturé cette pauvre femme? », demanda-t-elle tout en s’asseyant sur ses genoux. « Est-ce ma faute si elle est susceptible ? Je n’ai fait que dire la vérité… ». Et il déposa un baiser sur ses lèvres. Mariés depuis seulement 2 semaines, le couple roucoulait. Après des semaines à se chercher, ils se sont finalement mit ensemble. Elle avait réussi à conquérir le cœur d’un conquérant. Ils avaient décidé de se marier –sous contrat de mariage, précise-t-il à chaque fois pour la taquiner- par un accord commun, pour prouver leur amour. Ils avaient 22 ans, et ils étaient heureux comme ça malgré quelques disputes. Mais d’ici quelques jours, les études étaient terminées, et ils emménageraient dans un appartement à Boston. Le jeune homme avait de l’argent à revendre, mais il plaçait surtout en bourse. Son projet était maintenant un gros business, envié et tenté d’être volé à plusieurs reprises. Mais pas peur, comme il disait. Il savait ce qu’il faisait.

« Castiel… Maman s’est fait licencié de son travail… L’usine ferme, et elle déprime, elle n’arrive pas à trouver quelque chose et depuis la mort de papa… C’est difficile tu sais ? Kirsten ne pourra peut être pas aller à la faculté et… » « Kirsten n’avait qu’à bosser au lieu de se faire engrosser. », Il laissa sortir la fumée de sa cigarette par son nez, regardant le paysage que lui offrait Long beach. Sa sœur, Thalia, se tenait à côté de lui. Tous deux appuyé contre la rembarde, elle dos au paysage, lui le contemplant, elle lâcha un soupir avant de dire : « Tu pourrais être plus tolérant Tiel. Elle n’a pas pensé aux conséquences de la naissance du bébé… Et puis… Tu nous a tourné le dos, Castiel. Depuis que tu t’es tiré à Harvard il y a 5 ans, tu ne nous as donné aucune nouvelle. Je ne sais même pas ce que tu deviens. T’es notre frère, tu nous manques tu sais, et Kirsten souffre du fait que tu ne connaisses pas ton neveu… Elle voudrait que tu sois le parrain. ». Castiel ne pût s’empêcher de sortir un rire jaune face à la réplique de sa grande sœur. Il planta son regard dans le sien avec un sourire narquois avant de rétorquer : « Encore un moyen de me pomper du fric ça ! Vous n’êtes qu’une bandes de vampires ! Quand tu viens me voir, Thalia, c’est parce que maman t’envoie. On a plus d’argent, c’est difficile tu sais ? Et je suppose que Kirsten galère à gérer son mioche, alors demandons à tonton Castiel qui est pété de tunes d’être ton parrain pour avoir une meilleure vie ! Et toi ? Tu t’es viré de ton agence de mannequin à cause de la drogue, je me trompe ? Tu trembles comme une merde tant tu es en manque. Allez-vous faire voir, Thalia. Vous m’avez toujours critiqué, insulté d’être sur mon ordinateur et dans mon monde virtuel. « sors de ta bulle Castiel, qu’est-ce qu’on va faire de toi… » en attendant, j’ai décroché une bourse pour harvard alors qu’aucune de vous trois n’avez réussi ! Alors allez sucer le fric de vos mecs qui sont des ratés jusqu’à la moelle et fouttez moi la paix. ». Sa sœur le regardait, les larmes aux yeux avant de s’éloigner, quittant la terrasse de l’appartement de son frère. Elle arriva au niveau des baies vitrées pour partir, mais elle se retourna vers lui : « Et Bluenn ? Tu l’as envoyé se faire foutre elle aussi, pour que tu sois seul comme un con ? » « Moi j’assume et je vous emmerde pas avec mes histoires. Casses toi Thalia. », dit-il avec un grand sourire faux tout en écrasant sa cigarette sur le rebord de la terrasse. « Tu finiras seul, Castiel. Seul avec tes machines et tes millions. ». Et sur ces mots, elle partit. Castiel afficha un sourire en coin tout en se retournant vers l’horizon. Bluenn ? C’était une longue histoire…

FLASH BACK : 1 an plus tôt.
En robe de chambre, Bluenn s’approcha de son mari, sur son ordinateur, et glissant ses mains sur son torse, posant son menton sur son épaule : « Monsieur Wright ? Votre femme vous attend dans la chambre… ». Elle déposa un baiser près de son oreille et le jeune homme lâcha un soupir. Voilà six mois qu’ils étaient mariés. Six mois qu’ils habitaient ensemble, entre Boston pour le travail et Long beach, pour le plaisir. Bluenn travaillait avec lui depuis une année maintenant, et le jeune homme n’était plus vraiment le même. Il se faisait plus distant, et depuis leur mariage… Il était carrément invivable. Il se tourna avec sa chaise de bureau, obligeant Bluenn à se reculer, et il se leva : « Faut qu’on parle, Blu. Voilà… Je déteste cette monotonie. » « Cette monotonie.. ?». Répéta-t-elle en fronçant les sourcils : « Ouais, cette monotonie. Elle me sort par les yeux. Le matin on se lève ensemble, on va bosser ou aux réunions pour FM. Puis on mange ensemble. Puis on rentre ensemble. Et enfin tu viens me chercher pendant que je code, toujours de la même manière. Et puis je te suis, on fait l’amour, et on dort. Je déteste cette monotonie. » « Et bien… On a plus qu’à tuer cette monotonie, je ne sais pas moi, on prend des vacances ou… » « On divorce. Depuis qu’on est marié, on s’encroûte. On devient un vieux couple, je supporte pas ça, cette routine continuelle, avant je… » « Avant tu baisais qui tu voulais ?! Avant il n’y avait personne pour te dire quoi faire ? Avant tu étais libre comme l’air ?! J’ai compris le message, Castiel. Tu veux briser ta monotonie ?! Hein ?». Elle saisit l’écran tactile macintosh qui trônait sur le bureau et le jeta fortement par terre : « TU T’EN RACHETERAS UN ! CA CHANGERA TON QUOTIDIEN ! », et puis elle saisit un cadre photo qui subit le même sort, l’imprimante qui valsa contre le mur, et Castiel qui la regardait faire, les yeux légèrement écarquillés. Puis il lui saisit le bras avant qu’elle ne jette son alliance contre un mur et l’embrassa avec passion. Ce fût leur dernière nuit ensemble avant le divorce…


« Tu toucherais donc 51% du business rapporté par ton programme, mais aussi tu conserverais tes droits. Tu en penses quoi ? Vendre Fantastic meeting pour en faire une application, ça serait t’ouvrir encore plus au monde. Pense aux millions d’utilisateurs que j’ai. Et tu pourras ainsi te consacrer à ton nouveau projet, tout en continuant de programmer pour FM. ». Il avait gagné. Castiel regardait Mark Zuckerberg lui demander son programme, son bébé qui faisait fureur sur les campus, mais aussi chez les adultes à l’heure d’aujourd’hui. Et il venait en personne pour lui demander d’en faire une application facebook… Il lui avait donné tout le projet, et Castiel parcourait le cahier des charges avec un petit sourire avant de dire :« Et si ça marche ? Si mon application vous fait remporter du fric. » « Tu auras la gloire d’avoir atteint des sommets à 25 ans… Et on pourrait même t’embaucher. » « J’ai des projets bien plus grand que travailler pour Facebook, Mark… J’écraserais Facebook. ». Dit-il en le regardant droit dans les yeux, un sourire confiant sur le visage. Et Mark comprit qu’il ne plaisantait pas, et qu’il avait les moyens de le faire en plus de ça. Castiel signa et vendit une partie de Fantastic Meeting à Facebook pour en faire une application. Ils se serrèrent la main et Mark partit, laissant Castiel dans son bureau à long beach. De longues minutes à songer, à réfléchir, perdu dans ses pensées. Il savait avoir fait le bon choix. Il avait un projet derrière qui dépasserait la popularité de FM, qui touchait un public encore trop jeune, trop restreint. Et c’est une ouverture de la porte de son bureau qui le sortit de ses pensées. Il affichait un sourire, dos à l’arrivante –avec des talons, ça ne pouvait qu’être une femme, entendit un tour de clef et il vit les ongles manucurés de son ex-femme glisser sur ses épaules pour se poser sur son torse, déboutonnant sa chemise : «Tu es en retard… », murmura-t-il tout en frissonnant légèrement sous les doigts de Bluenn qui parcourraient sa peau : « Je casse la monotonie… ». Répondit-elle tout en le tournant vers lui avec sa chaise de bureau. Il afficha un sourire en voyant la petite blonde. Oui, ils étaient divorcés. Mais depuis la signature du papier il y a un an, ils se fréquentent de nouveau, couchant ensemble occasionnellement. Cassant leur monotonie dans une non-exclusivité qui les ravissait tout en les torturant. Comme deux amants enchainés.