Août 2008. | Vieux souvenir…

Avez-vous déjà eu l’envie de retourner en arrière par un simple claquement de doigts, pour changer le cours des évènements, ce sentiment que vous avez enfoui à l’intérieur, celui de l’impuissance, que personne ne peut combattre, puisqu’il vous fige dans le temps. Je crois que je l’ai ressenti, lorsque j’ai laissé la femme de ma vie quitter notre appartement…sans me laisser le choix. Lequel, j’ai regretté immédiatement…ses derniers mots avaient été « Pardonne-moi… ». Comment lui pardonner, à cet instant, je ne savais pas ce que je ressentais, de l’amour ou de la colère, cette frustration qui monte en vous, mais que vous êtes incapable de sortir, tellement que vous ne voulez pas regretter les mots qui pourraient venir hanter l’autre personne. À cet instant, pour la première fois, j’eus envie de sortir toutes les larmes de mon corps, tellement j’avais mal. Cependant, il y avait bien une chose que j’aurais voulu lui dire, lorsque je l’a regarda par la fenêtre s’éloigner dans ce taxi, cette petite phrase, laquelle j’espérais…aurait pu faire une différence. Seulement, j’étais resté silencieux, en ayant rien dit sur cette bague que je tenais à lui offrir…


Juillet 2011. | Moment présent…

Malgré que je me rappelle de ce souvenir d’il y a 3 ans…pour moi, c’est comme si c’était hier…Enfin, je ne crois pas que vous êtes venus pour m’entendre parler de mes problèmes de cœur…N’est-ce pas…

♣ ♣ ♣

Je suis né le 3 mai 1982 à Chicago, de l’union entre John Anderson, général dans l’armée, et Lydia Thomas, chanteuse de Jazz et enseignante en chant. Lorsque je suis venu au monde, j’étais pour eux, leur perle rare, le plus bel évènement qui soit arrivé dans leurs vies. Je sais que cela pourrait être vu comme narcissique, mais que voulez-vous, je ne peux rien y faire, je fais que décrire ce que je sais. Néanmoins, je n’ai jamais su comment ils s’étaient rencontrés, enfin...c’est ce qu’ils croient. C’est un vieil ami de mon père qui m’a raconté leur histoire, que les deux s’étaient retrouvés au même moment, dans une grande salle de banquet, et que lorsque ma mère vint sur scène pour faire une prestation, ce fut pour mon père une révélation, comme s’il se doutait qu’il finirait ses jours avec cette femme, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Cependant, l’amour étant en compte, j’avoue que j’ai aussi été l’une des raisons de leur mariage, puisqu’ils se sont mariés, peu de temps avant que je vienne au monde. Pour ce qui est des autres membres de ma famille, mon père n’étant qu’enfant unique, je n’ai pas eu le temps de vraiment connaître mes grands-parents paternels, puisqu’ils sont décédés, lorsque je n’avais que 2 ans, je n’ai que de très vagues souvenirs d’eux. Au contraire de ma mère, qui ne m’a jamais parlé de la sienne, tout ce que j’ai pu comprendre, c’est qu’ils avaient eu des différents sur ce qu’elle aurait du faire de sa vie, ce qui avait amené, ma mère à s’éloigner de sa propre famille, pour exercer le métier qu’elle avait toujours rêvé, et je dois dire que c’est eux qui ont eu torts sur toute la ligne.

Après ma naissance, mes parents ont bien essayé d’avoir d’autres enfants, mais à chaque fois cela se résultait en un échec, et pour le bien de ma mère, ils ont décidé d’arrêter, et qu’ils se disaient chanceux de m’avoir avec eux. Je dois l’avouer je n’ai pas été affecté, d’être un enfant unique, je recherchais la compagnie en étant avec les enfants de mon âge, ce que je n’avais pas de difficulté. Déjà, très jeune, je savais ce que je voudrais faire de ma vie, je m’étais toujours intéressé à la santé, je voulais devenir médecin ou chirurgien. Évidemment, tout le monde croyait que je plaisantais, que cela serait qu’une passade, et que je ferais comme tous les enfants, qui disent qu’ils voudraient devenir astronaute, pompier ou bien policier, et ainsi de suite, mais ce ne fut pas le cas. Ils étaient surpris que je maintienne l’idée de travailler un jour dans un hôpital. Toutefois, ils le furent encore plus, lorsqu’ils m’envoyèrent chez un spécialiste et que ce dernier constata que j’avais un QI très élevé, d’où m’a facilité à avoir d’excellente note à l’école, sans être le petit préféré de la classe. Mes parents pensaient que cela allait me rendre plus différent que j’allais devenir un enfant renfermé, qui aurait peur de se faire juger, mais voyant que j’en avais que faire des petites moqueries de tous ceux qui étaient jaloux de moi, ils décidèrent de m’envoyer en France, dans un pensionnat, je n’avais que 10 ans.

Sur le coup, j’avais beau être une personne confiante, j’avais des doutes, j’allais complètement changer de continent. Je ne reverrais que mes parents lors de vacances, et d’occasions spéciales où qu’ils seraient invités comme tout bons parents qui envoient leurs propres enfants loin d’eux. Cependant, ils avaient fini par me rassurer, que je n’aurais pas difficulté à m’adapter à mon nouvel environnement, c’était sur ces dernières paroles que je les avais quittés. Malgré tout, je l’admets, toutes les craintes que j’avais eu, s’étaient dissipées en peu de temps, surtout lorsque de jolies demoiselles s’offraient pour m’aider lorsque j’en avais besoin, en fait, s’était devenue une habitude, je l’avoue…déjà à cet âge, je faisais battre des cœurs, par contre j’avais trop de respect pour ces jolies filles. C’est durant mes années dans ce pensionnat que je fis la rencontre de Matthew D. Jefferson, lequel avait le même âge que moi, cela ne pris pas de temps que nous étions rendus les meilleurs amis, nous faisions tout ensemble, il était devenu pour moi le frère que je n’avais jamais eu, je n’aurais pas pu tomber sur mieux, surtout que nous n’avions pas toujours besoin de parler pour savoir ce que l’autre pensait. Ce ne sera que vers mes 17 ans que j’allais être diplômé de ce pensionnat. Je fus tout de suite admis dans une grande université, j’avais finalement fait mon choix de jeunesse, soit celui d’aller en médecine, j’avais opté, pour devenir chirurgien, en me spécialisant en cardiologie. Cette même année je fis la rencontre de Carly, l’une des rares qui avait réellement fait battre le cœur de Matthew. J’eu tout de suite l’impression qu’ils allaient restés longtemps ensemble, généralement c’est ce que l’on croit lorsqu’on pense avoir trouvé la bonne personne.

Cependant, pour moi, je n’avais pas encore trouvé LA personne qui me ferait vivre toutes ces émotions…Quoique cela allait arriver plus vite que je le pensais. J’étais rendu à mes 19 ans, j’étais maintenant en deuxième année à l’université, lorsque je l’a rencontra, j’étais arrivé au bon moment, pour l’a rattrapé avant qu’elle trébuche. Elle s’appelait Michaela, cette dernière s’en allait sur ses 15 ans, mais était déjà très belle pour son âge. Nous avions échangé quelques mots avant que je me décide à l’inviter, ce qui sera le début de notre relation. Je n’ai pas pris de temps à l’a présenté à mes parents sans oublier Matthew et Carly, qui l’apprécièrent dès le départ. Michaela en avait fait de même en me présentant à sa famille, dans laquelle j’étais devenu très rapidement un membre. Ce sera durant cette même année, que Matthew décidera de faire le grand saut, en se mariant avec Carly, le tout aura été un petit mariage très intime n’ayant que pour témoin ma copine et moi. Seulement, ce mariage qui aurait pu faire des heureux, ne fut que de courte durée, nous avions tous cru que cela ne serait qu’un cauchemar que nous allions nous réveiller, malheureusement ce ne fut pas le cas, mon meilleur ami, qui était comme un frère, venait de perdre la femme qu’il avait aimé pendant ces deux dernières années, celle-ci s’étant noyée en mer durant leur lune de miel. À ce moment, Matthew n’était plus capable de se faire approcher mis à part par Michaela et moi, puisque nous comprenions sa douleur plus que quiconque, même ses parents avaient de la misère à le faire réagir.

Cependant, après quelques semaines, j’avais remarqué son comportement changer, je compris assez vite la réponse à ma question. Elle s’appelait Natalia, une jeune adolescente de 14 ans, je ne connaissais pas grand-chose de cette dernière, mais au fond de moi, je crois que je l’appréciais déjà, tout ce que je souhaitais c’est que mon meilleur ami puisse retrouver le sourire, peu importe de quelle façon, et si elle était la solution à toute cette douleur, je ne sais pas comment je pouvais l’a remercié. J’avais aussi constaté que celle-ci n’était pas comme les autres, bien qu’elle pouvait être secrète sur sa vie, lorsque nous prenions le temps de mieux la connaitre, Michaela et moi avions compris tout de suite qu’elle ferait un changement non seulement dans la vie de notre ami, mais aussi dans les nôtres. Néanmoins, nous avions repris chacun de notre chemin, j’avais fini par retourner en France avec ma petite amie, pour terminer mes études universitaire, lesquelles je n’eu que des bonnes notes, ce qui fit que j’eu mon diplôme haut la main. J’avais pu fêter cet évènement, avec les personnes qui m’étaient chères, soit mes parents, Michaela, ainsi que Matthew et Natalia. Ce ne sera que quelques temps plus tard que je vis débarquer de nouveau Matthew à Paris, il m’avait dit qu’il voulait ouvrir sa propre compagnie d’architecture et faire des études pour devenir éditeur, mais je savais bien que ce n’était pas que ces raisons, j’avais deviné, qu’il y avait la facilité pour se voir, mais aussi qu’il ne voulait pas quitter Natalia, surtout qu’elle venait de vivre quelque chose qui ne se décrit pas, en fait, je n’en ai jamais réellement discuté avec elle, j’étais plutôt cette personne qui était à ses côtés et que si elle avait envie d’en parler, qu’elle le fasse, mais que je n’obligerais pas.

Enfin, nous étions redevenus comme disait la plupart des personnes qui nous côtoyaient les quatre meilleurs amis, ou bien le quatuor. Toutefois, cela ne durera pas, puisqu’en 2007, nous avons tous subis le départ de Natalia, qui avait eu le goût de changer d’air. Elle avait décidé de partir pour Long Beach, en Californie, nous laissant à chacun une lettre s’excusant de son départ. Ce ne fut qu’à ce moment-là que tout commença à dégringoler, puisque l’année suivante, ce fut au tour de Michaela. Cette dernière n’étant plus la même, venait de perdre ses parents et son frère ainé, ne restant plus qu’elle et son jeune frère. J’avais essayé sur le coup de la réconforter que j’allais être à ses côtés pour surmonter cette épreuve avec elle. Malgré, tous les mots que je pouvais trouver pour lui remonter le moral, ce fut plus fort qu’elle, celle-ci décida de prendre ses affaires personnelles, mais n’étant pas capable de supporter une séparation de plus, et qu’elle ne voudrait pas que nous rompions à cause de cette grande distance, elle prit la décision de mettre fin à notre relation qui durait depuis 7 ans, comme si cela ferait moins mal pour nous deux et que nous resterions que des amis. Seulement, je fis comme si tout me convenait, que je comprenais parfaitement sa décision, bien qu’au fond de moi, je ne voulais pas.

À cet instant, les deux femmes que nous aimions, Matthew et moi, nous avaient quittés, nous étions plus que deux. Cependant, bien que nous continuions à communiquer avec elles, j’eu rapidement connaissance que Michaela avait fait la rencontre de cet homme, Alexander. Ne me demandez pas pourquoi je suis capable de le supporter, je ne fais que le détester, l’une des choses que je n’aime pas c’est bien de faire semblant, mais avec l’appui de Matthew, je fais comme si de rien était. Toutefois, nous avions continuer de faire nos vies à Paris, continuant ce que l’on faisait de mieux, c’est-à-dire, travailler, bien que des femmes nous tournaient autour, je n’avais pas vraiment la tête à ça…Ce ne sera que vers la fin de 2010, que Matt et moi avons eu l’idée en même temps de quitter la France pour aller s’établir à Long Beach, ce que nous avons fait sans aucune gêne. Pourtant, on se doutait tous les deux que nous allions chambouler la tournure des vies de Michaela et Natalia, mais je crois que c’était le dernier de nos soucis, tout ce que nous voulions, c’était que tout redevienne comme avant, et même en beaucoup mieux.

♣ ♣ ♣

Cela fait maintenant quelques mois, que nous sommes établis en Californie, de mon côté, ayant demandé à mes supérieurs de me transférer à l’Hôpital de Long Beach, ce qui ne fut sans aucun problème, puisqu’ils étaient justement à la recherche d’un excellent chirurgien en cardiologie, tandis que pour Matthew, celui-ci n’avait pas eu de souci à se trouver une place dans l’entreprise de Michaela.